Patrimoine


 

Eglise Sainte-Marie

Placée sous le double patronage de Sainte-Marie et de Saint-Antoine (l’Ermite), l’église Sainte-Marie apparaît pour la première fois dans un texte en l’an 976.
Détruite deux fois, incendiée trois fois, elle se présente sous l’aspect d’un édifice composite dont les bases romanes ont été plus ou moins masquées par les remaniements subis au fil des temps.
Le dernier en date a affecté son clocher, qui s’est écroulé durant la nuit du 24 décembre 1840 et a été reconstruit vingt ans après.
En dehors de deux pierres sculptées représentant des têtes de lions, (vraisemblablement rapportées et provenant de l’époque romane) qui ont été positionnées de part et d’autre de la nef, au point de raccordement avec l’abside, cette église ne présente pour seul ornement extérieur qu’un portail taillé dans un marbre blanc, que la patine des siècles a embelli.

Le portail est une œuvre importante de l’art roman roussillonnais, sculpté dans du marbre blanc de Céret.
Deux colonnes surmontées par des chapiteaux et terminées par des bases encadrent la porte. Les deux chapiteaux, qui ne sont pas sans rappeler ceux de l’église de Corneilla de Conflent, sont ornés de bouquetins qui luttent deux à deux et affrontent leurs têtes aux angles. Le traitement du pelage des animaux est très stylisé et s’accorde avec la frise au dessus ornée d’un damier.
Le tympan neutre est bordé d’une simple voussure de rinceaux entre lesquels apparaissent de petites fleurs.
Le portail possède une frise qui orne le haut du portail. Celle-ci fut réalisée par le Maître de Cabestany au XIIe siècle. Elle met en scène les grands moments de l’enfance du Christ.

A l'intérieur, le Retable du Maître-Autel, de style baroque flamboyant, a été sculpté vers 1755 par Joseph Navarre, il est consacré à la Vierge et à Saint-Antoine l’Ermite. A remarquer également les deux Saint-Jean (XVe siècle), la Pradelle (XVe siècle), les panneaux du Rosaire (XVIIe siècle) et le Retable de la Sainte Croix.

Chapelle Saint-Antoine

Antoine le Grand ou Antoine d'Égypte est considéré comme le fondateur de l'érémitisme chrétien. Sa vie nous est connue par le récit qu'en a fait saint Athanase vers 360. Il serait né en 251 et mort en 356 à l'âge de 105 ans, entre les bras de ses deux disciples bien-aimés, Macaire l'Ancien ou Macaire d'Égypte et Amathas.
Né en Égypte à Qeman et fervent chrétien, dès l'âge de vingt ans il prend l'Évangile à la lettre et distribue tous ses biens aux pauvres, puis part vivre dans le désert en ermite. 

Cette petite chapelle a été édifiée sur l’ancien cimetière du Boulou, en 1417, par Guillaume Nègre, habitant du Boulou et négociant en draps à Perpignan, afin de devenir sa sépulture. C’est donc une chapelle funéraire, qui d’ailleurs n’est pas orientée (c’est à dire tournée vers l’Est) mais disposée dans le sens nord / sud.
Tout comme l’église paroissiale du Boulou, le principal matériau de construction est le galet de rivière, transporté depuis les rives du Tech qui coule non loin de là. Ici, la façade visible possède un clocher-mur dont il ne reste aujourd’hui qu’une cloche datant de 1642. Le portail est en marbre blanc mais ne possède aucun décor sculpté.
Ce petit édifice est de style roman bien que réalisé au XVe siècle ( époque gothique).
Dans cette chapelle est placé le retable dédié entièrement à Saint Antoine. Une inscription le date de 1712.

Au cours du temps cette chapelle servit : de salle d’école ou peut être de salle d’étude, de magasin de fourrage de farine, de four à pain pour l’armée durant les guerres de Napoléon (de 1808 à 1814),  d’archives communales et de mairie de 1840 à 1853.

Le 12 Janvier 1853 elle est à nouveau rendue au culte.

La Cloche

Appartenant au patrimoine de la ville, cette cloche, qui porte la dédicace de l'église de l'Assomption, fondue par les frères GIL en 1436, son poids est de 832kg. Elle est exposée entre l'Espace des Arts et la chapelle Saint-Antoine.

Le Petit Tambour

Statue du "Petit tambour" Pierre Bayle, premier enfant de troupe tombé au champ d'honneur au service de la mère patrie, lors de la Bataille du Boulou, le 1er novembre 1794.

La Tour Quadrangulaire

Outre les forteresses romaines des Cluses, d'autres constructions militaires contrôlaient et assuraient la protection de la vallée de la Rome. Parmi elles, la tour quadrangulaire (XIVe siècle) construite avec des galets de rivière, est une des trois portes, vestige des remparts de la ville du Boulou. Elle avait à l'époque environ trois mètres de plus en hauteur et commandait le passage à gué du Tech le fleuve située en contrebas et qui était la voie obligée conduisant en Espagne ou vers les ports de la côte.